Mandat :
Rédaction des documents de l’édition de 2020 du Forum de Tana
Appel à manifestation d’intérêt élaboré par l’Institut d’études sur la paix et la sécurité (IPSS), Secrétariat du Forum.
1. Introduction
L’Institut d’études sur la paix et la sécurité (IPSS) de l’université d’Addis-Abeba est un éminent centre d’enseignement supérieur, de recherche et de dialogue politique sur la paix et la sécurité en Afrique. Créé en 2007, il figure parmi les 46 meilleurs établissements d’enseignement et groupes de réflexion d’Afrique subsaharienne selon les rapports du Global Go to Think Tank Index. En 2017, l’Alliance des universités de recherche africaines (ARUA) a également choisi l’IPSS comme centre d’excellence sur les sociétés en situation de post-conflit. En outre, l’Institut gère le Programme pour la paix et la sécurité en Afrique (APSP), une initiative conjointement menée avec l’Union africaine. Soucieux de promouvoir et de mettre en œuvre l’appel en faveur de « l’élimination des conflits en Afrique et la promotion d’une paix durable » (Déclaration de Tripoli, art. 19, SP/ASSEMBLY/PS/DECL.(I)), l’IPSS joue un rôle de premier plan dans la recherche de solutions africaines aux problèmes de paix et de sécurité en Afrique.
L’IPSS abrite également le secrétariat du Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité en Afrique qui se tient chaque année depuis 2012. Ce forum réunit des personnalités, des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs et d’autres experts dans le cadre d’une réunion informelle pour discuter des questions de paix, de sécurité et de développement en Afrique. L’édition 2020 portera sur le thème « La ZLEAf : un jalon vers le panafricanisme et la transformation des conflits », le Forum se tiendra du 24 au 26 avril 2020 à Bahir Dar, en Éthiopie.
2. Contexte
La ZLECAf regroupe 55 économies africaines, formant ainsi la plus grande zone commerciale du monde avec un produit intérieur brut de 3 400 milliards de dollars et une population de plus d’un milliard de personnes. L’accord pourrait dynamiser le commerce interafricain en éliminant les droits d’importation, et doubler le volume des échanges commerciaux si les barrières non tarifaires sont également réduites. La ZLEAf se veut un reflet de l’appel panafricain à l’unité des peuples du continent et à la promotion de valeurs et d’une histoire communes. Cependant, les frontières artificielles et les modes de gouvernance ethnocentriques ont été des causes importantes de conflit et de division sur le continent. Elles sont ensuite devenues des obstacles à la formation des nations en Afrique. Comme le panafricanisme, la ZLEAf met l’accent sur le développement intégré de l’Afrique et l’identité collective du continent. En outre, le nouvel espace de coopération est considéré comme un outil permettant de “faire taire les armes” et d’atténuer les effets des conflits sur le continent.
Depuis sa création, la ZLEAf a suscité un vif intérêt sur le continent africain et dans le monde entier. Toutefois, même s’il constitue une étape importante, l’accord ne signifie pas nécessairement que le commerce, le développement industriel et l’intégration de l’Afrique deviennent une réalité, conformément aux attentes de l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons. Pour mettre en œuvre efficacement et profiter des retombées politiques et économiques d’un accord complexe tel que la ZLEAf, il faut que toutes les parties prenantes, et en premier lieu les États membres africains, y adhèrent pleinement et fassent preuve de volonté. Il est également impératif que l’Afrique et les autres parties prenantes concernées, notamment les organisations régionales/continentales, analysent et comprennent les difficultés inhérentes à cette zone de libre-échange. Ainsi, ils pourront élaborer une stratégie globale permettant de créer des conditions favorables afin de mettre à profit le potentiel du continent en matière de croissance économique et de développement durable.
Par conséquent, l’objectif des documents du Forum de Tana est d’effectuer des recherches et de procéder à une analyse critique des sujets proposés qui sont liés au thème du prochain Forum de Tana et de proposer des recommandations concrètes afin de mieux faire face aux menaces pour la sécurité sur le continent et de concrétiser la vision de l’UA qui consiste à bâtir une Afrique intégrée, stable, pacifique et prospère. Ces documents devraient également mettre en évidence les facteurs cruciaux, analyser les dangers sécuritaires en Afrique et proposer des recommandations politiques et de mise en œuvre de programmes pour y remédier.
3. Description de la tâche
Les candidats intéressés doivent envoyer un document de synthèse de 400 mots maximum à l’unité de recherche de l’IPSS. Si un dossier est retenu, le candidat devra rédiger un document de politique générale. Par conséquent, le(s) candidats devront rédiger un document de synthèse portant sur l’un des sujets proposés et l’envoyer à l’unité de recherche de l’IPSS pour évaluation et approbation. Un document d’orientation comporte généralement de 8 à 10 pages. Il contient un résumé, les principaux points abordés, une présentation du sujet, le corps du texte, une conclusion et une recommandation. Les auteurs sont tenus de réviser et de soumettre à nouveau leur dossier avant la date limite. L’unité de recherche IPSS se réserve également le droit de réviser le document et d’y apporter des corrections avant sa publication, avec le consentement de l’auteur.
- Sujets proposés pour les notes de politique
- Analyse de la ZLEAf : son importance pour l’Afrique et ses habitants ;
- ZLEAf : risques et stratégies d’atténuation ;
- ZLEAf : appropriation et étape importante pour le panafricanisme ;
- Mise en œuvre de la ZLEAf : que faut-il faire et quelle leçon peut-on tirer des autres zones de libre-échange ?
- Les dynamiques politiques inter-étatiques et leur impact sur le succès de la ZLEAf ;
- Le rôle des organisations régionales, continentales et internationales (telles que l’UA et les CER) dans la mise en œuvre de la ZLEAf ;
- Les répercussions de la ZLEAf en matière de sécurité ;
- La ZLEAf et l’ordre mondial actuel.
Conformément à l’accord, le participant s’engage à :
- Envoyer le du document de politique conformément à la structure proposée ;
- Respecter le délai convenu ;
- Réviser et soumettre à nouveau le document si la première version ne répond pas aux normes de qualité.
5. Échéancier
- Commande de la note de politique générale – le 20 janvier 2020 ;
- Présentation de la première version – le 20 février 2020 ;
- Envoi de la version finale – le 15 mars 2020.
6. Lieu(x) de réalisation de la mission
Le lieu du travail est celui de résidence du participant. Aucun voyage n’est prévu.
7. Durée et honoraires
Le participant travaillera du 20 janvier 2020 au 15 mars 2020 et percevra des honoraires modestes.
8. Modalités de candidature
Les candidats intéressés doivent envoyer leur document de synthèse et leur CV ne dépassant pas 3 pages à l’adresse de courriel application@ipss-addis.org en mettant en copie psru@ipss-addis.org au plus tard le 15 janvier 2020.
Nous ne communiquerons qu’avec les candidats présélectionnés.