3e édition du Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité en Afrique
Le 3e Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité en Afrique s’est déroulé du 26 au 27 avril 2014. Le thème était « l’impact des flux financiers illicites sur la paix et la sécurité en Afrique ».
Dans le cadre du Forum, la première édition de la série d’exposés annuels « Meles Zenawi » a eu lieu. Elle a permis de discuter du thème suivant « Le leadership en Afrique : Réflexions sur l’héritage de Nelson Mandela », par le professeur Adebayo Olukoshi, directeur exécutif de l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP).
Le discours liminaire du 3e Forum de haut niveau de Tana a été prononcé par Dr Carlos Lopes, Secrétaire général adjoint, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA). Dans son discours, le Dr Lopes a établi un lien entre les flux financiers illicites et les conflits, en affirmant que les activités économiques illégales et illicites contribuaient largement à provoquer des conflits. Il a souligné le rôle que joue la mauvaise gestion du pluralisme, ce qui engendre des sentiments d’hostilité qui finissent par alimenter les conflits.
Dans le cadre du Forum, une séance intitulée « Réflexions sur le Forum et le thème du point de vue de l’Union africaine » a également eu lieu. Elle a été présidée par El Ghassim Wane, directeur du département de la paix et de la sécurité de la Commission de l’Union africaine en Éthiopie. Le Dr Khabele Matlosa, directeur du département des affaires politiques, a également pris part à la discussion.
Parmi les recommandations, citons l’utilisation positive de la discrétion politique par le pouvoir exécutif pour enrayer la corruption systémique, accroître la transparence en légiférant et en faisant appliquer la loi, assurer la transparence de la part des entreprises en combinant les mécanismes nationaux et internationaux, privilégier la fiscalité pour lutter contre l’évasion fiscale des multinationales. Parmi les autres recommandations figurent l’investissement dans la recherche empirique par les groupes de réflexion et les instituts de recherche africains afin d’approfondir la compréhension et d’affiner les réponses politiques aux États membres de l’UA au sujet de l’impact des flux financiers illicites (IFFS), ainsi que l’engagement des acteurs non étatiques tels que la société civile dans la lutte contre ces flux.