2e édition du Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité en Afrique

La 2e édition du Forum de haut niveau de Tana sur la sécurité en Afrique a eu lieu à Bahir Dar, en Éthiopie, du 20 au 21 avril 2013. Il s’est tenu sur le thème : « Fragilité des États et perspectives de paix en Afrique ».
Un discours de bienvenue a été prononcé par S.E. Hailemariam Desalegn, Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie.
Dans son discours, Hailemariam Desalegn a rendu un vibrant hommage au défunt Premier ministre Meles Zenawi pour ses qualités de leader visionnaire et pour avoir été « l’ardent défenseur du Forum et de loin son plus grand partisan ».
S.E. Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria et président du conseil consultatif du Forum de haut niveau de Tana, a également prononcé l’allocution d’ouverture.
S.E. Hassan Sheikh Mohamud, Président de la République de Somalie, a également prononcé un discours lors du Forum.
Lors de la première session du Forum, un hommage a été rendu au défunt Premier ministre Meles Zenawi. Une table ronde a été organisée pour expliquer la vision de l’ancien Premier ministre Meles Zenawi sur le développement d’un État démocratique et ses perspectives pour l’Afrique. Lors de cette session, ses pairs et contemporains se sont souvenus de l’ancien Premier ministre comme étant « un intellectuel, visionnaire, homme d’État et un patriote ».
Parmi les intervenants, figuraient le Dr Jean Ping, ancien président de l’Union africaine, Gabon, et M. Charles Abugre, directeur adjoint pour l’Afrique, Campagne du millénaire des Nations unies, Kenya.
L’allocution principale a été prononcée par S.E. Thabo Mbeki, ancien président de l’Afrique du Sud et membre du conseil consultatif du Forum de haut niveau de Tana, et les observations finales par S.E. Omar al-Bashir, président de la République du Soudan.
Le thème du forum, “Sécurité et crime organisé en Afrique”, a été jugé opportun et crucial dans le contexte du soulèvement arabe en Afrique du Nord, de la situation au Mali et d’autres points chauds dans certaines régions d’Afrique. L’instabilité et les conflits sur le continent font craindre que cela ne crée un espace pour le crime organisé, y compris, mais sans s’y limiter, la traite des êtres humains, le commerce de drogues illégales, la vente d’armes, l’esclavage sexuel, le prélèvement d’organes, la piraterie et l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Les participants ont convenu que l’État doit servir de « pilier du développement et contribuer à l’effort d’éradication du crime organisé en Afrique grâce à des institutions fortes ».
En outre, ils ont estimé qu’un échange intergénérationnel faisait partie intégrante de la lutte contre le crime organisé, afin de permettre aux jeunes d’exprimer leurs besoins et d’apprendre des générations précédentes.
L’avenir de l’Afrique est entre les mains de ceux qui ont entre 18 et 35 ans, car ils ont tout à gagner à ce que le continent soit stable et débarrassé du crime. C’est pourquoi ils doivent faire partie de la solution.